Retour sur la première édition du Food Service DDAY !
Le 16 mai dernier, s’est déroulé à Paris, la première convention sur la mutation digitale en restauration : Food Service DDAY. L’événement animé par Loïc Ballet était organisé par Food Service Vision et les Editions de la RHF.
Durant cette journée, vous pouviez notamment retrouver un éclairage par des experts du digital, des témoignages d’acteurs leaders du Food Service, des tables rondes, ainsi que des chiffres Food Service Vision en avant-première sur l’utilisation et les attentes du Digital. Beaucoup d’informations de qualités pour comprendre et appréhender les défis digitaux d’aujourd’hui et de demain dans la restauration. Vous étiez environ 150 personnes nous vous en remercions.
Aujourd’hui, rien que pour vous, nous revenons sur cette journée et les informations à retenir.
Livraison et e-réputation:
Claire Diemer, consultante senior au sein de Food Service Vision, présentait quelques chiffres à retenir sur le thème de la livraison. En effet, selon des résultats de l’étude Paroles de Millennials, 7 millennials sur 10 se font livrer leur repas 2 fois par mois. Selon une autre étude, Restauration Digitale 2017, 1 français sur 2 fait appel à la livraison à domicile ou au bureau.
Alors que seulement 2 restaurants sur 10 proposent un service de livraison, il en ressort que de nombreux restaurateurs estiment que la livraison est un moyen d’accroître sa visibilité. Cette information a été confirmée par Gilles RAISON (Allo-Resto®) lors de la première table ronde sur la livraison. En effet, celui-ci affirme qu’un partenariat avec Allo-Resto apporte un chiffre d’affaires additionnel qui se situe, au bout de 6 mois, autour de 30%.
La demande est donc très forte. Ces propos ont également été appuyés par Guido GABRIELLI (Uber Eats). En outre, il est extrêmement difficile, pour un restaurant indépendant, de monter du trafic sur les réseaux sociaux, sur une application ou sur un site internet. Il s’agit d’une compétition technologique au cours de laquelle les restaurants indépendants ont fréquemment le dessous, surtout vis-à-vis des grandes chaines.
Avis et réservations en ligne
Il ressort que 7 français sur 10 consultent des sites d’avis pour choisir un restaurant quand 80% des millénnials le font selon l’étude Paroles de Millennials. De plus, ces derniers sont 66% à donner leur avis après une expérience. Cela serait une pratique qui se généralise. De plus, les professionnels sont très attentifs à ces retours.
Il est donc évident que la e-reputation, dans le secteur de la restauration, est devenu un réel enjeu. Anne LUZIN (PDG des Editions de la RHF) abordait, lors d’une table ronde avec Mathieu BAGUR (La Fourchette®) et Xavier ZEITOUN (Zenchef®), la question des avis. En effet, Anne LUZIN constate un réel engouement du consommateur et s’interroge sur le côté positif de cette pratique. Il semblerait que le consommateur se mobilise essentiellement pour donner un avis négatif. Mathieu BAGUR a alors précisé que la Fourchette® ne recèle que 10% d’avis négatifs. De plus, pour lui, l’avis est un critère déterminant dans le choix de son restaurant.
Digitalisation de la restauration :
Maude CHATELAIN (Food Service Vision) révèle que 5 étapes majeures du parcours client ont été digitalisées en front office.
- l’avant expérience : la communication et la réservation.
- Pendant l’expérience : la commande, le paiement en ligne et la livraison.
Concernant la communication, elle rappelle que le digital a créé une nouvelle opportunité de communication auprès du convive. Elle peut se faire via les réseaux sociaux ou par le biais d’un site internet propre à la structure. Food Service Vision précise que 80% des restaurants indépendants communiquent avec leur clientèle par le biais des réseaux sociaux. Il s’agit donc d’une pratique digitale très répandue chez les restaurateurs.
Chef et digital, une nouvelle compétence à maîtriser:
Le but de cette table ronde était d’identifier le rapport des chefs avec le digital et d’examiner les changements générés par cette émergence. Akrame BENALLAL (restaurant Akrame) a pu expliquer, qu’il utilisait énormément Instagram et envisageait parfois de supprimer le site de sa structure, préférant diffuser les informations par le biais des médias sociaux. Au-delà des belles photos , il estime que cela permet de diffuser un message et une image auprès des jeunes. Ces derniers qui privilégient largement ce type de médias. Il apprécie le caractère spontané, immédiat d’Instagram et Snapchat qu’il juge en accord avec sa personnalité. Des propos confirmés par Simone ZANONI (Le Georges) , pour lui il ne s’agit pas seulement d’opérations de communication, mais, bel et bien, d’apporter une vraie valeur ajoutée à l’activité.
Les 2 Chefs considèrent que cela crée un lien familier avec le client. C’est une réelle proximité qui découle directement du fait que le client les suit sur Instagram.
De grandes mutations digitales au niveau de la distribution :
Les restaurateurs, les chefs de la nouvelle génération, exigent des solutions digitales fiables et agiles sans toutefois enlever l’importance du contact humain. Transgourmet, précurseur sur le digital en distribution a présenté sa stratégie. Pour Eric DECROIX (Transgourmet), il est primordial de rencontrer et de collaborer avec des start-up et de construire des choses avec eux.
La digitalisation permet également à de nouveaux acteurs, les NED (nouveaux entrants de la distribution), de bouleverser les règles dans la relation fournisseur/distributeur. Thierry VUAILLE (BoviMarket) et Stéphane ATANET (Restofuté) ont partagé une table ronde autour de ce sujet.
Pour plus de chiffres et informations, n’hésitez pas à retrouver nos études : Paroles de Millennials et Restauration Digitale 2017.
Concours national de start-up Food Service Factory
A l’issue de cette journée, Food Service Factory, un incubateur entièrement dédié à l’accompagnement et au développement de start-up de la Food Service, a annoncé les résultats de sa première édition de son Concours national de start-up Food Service Factory. 7 Lauréats ont été annoncés avec notamment 2 ex-æquo pour le premier prix:
- Mamie Régale, une start-up qui propose « un service de livraison de repas cuisinés par des retraités passionnés, pour des salariés affamés »
- Panjee une solution pour faciliter l’accès à l’information sur les produits agro-alimentaires et vendus en commerce. Une tracabilité digitale des produits de sa production jusqu’au client final.
Les gagnants accompagnés de François BLOUIN et de Francis LUZIN